Linux utilise deux types de systèmes de fichiers :
On crée une partition avec un système de fichiers de type Swap de la même taille voire supérieure à la mémoire vive. Cette partition est appelée partition de Swap ou partition d'échange.
Pour stocker les fichiers et les répertoires, on crée souvent plusieurs partitions avec un système de fichiers de type Ext3.
Pour les serveurs, les administrateurs Linux partitionne le système de fichiers en de nombreuses partitions afin d'assurer une meilleure résistance du système aux crash disk, aux failles de sécurité et aux attaques de tout type. Par exemple, il ne faudrait pas qu'un utilisateur lambda puisse saturer la partition sur laquelle se trouve la racine du système de fichiers juste en remplissant son répertoire personnel (/home/son_login/), car ceci pourrait vite rendre le système instable. Il ne faudrait pas non plus que les journaux système (ou logs) qui se trouvent dans le répertoire /var/log/ remplissent la partition sur laquelle se trouve la racine suite à une attaque réseau ce qui aurait la même conséquence. Il est également bon de mettre sur une partition à part le répertoire /tmp/ car il est accessible en écriture à tous les utilisateurs et à tous les programmes.
Pour les machines personnelles, de telles précautions ne sont pas forcément nécessaires et imposent des contraintes inutiles sur la taille des répertoires.
Ci-dessous se trouvent deux exemples de partitionnement : un pour une machine personnelle et un pour un serveur.
Partition | Taille |
---|---|
Swap | Egale ou double de la mémoire vive |
/ | Tout le reste de l'espace alloué à Linux |
Figure 8 Pour un ordinateur personnel
Partition | Taille |
---|---|
Swap | Egale ou double de la mémoire vive |
/ | 200 Mo |
/tmp | 150 Mo |
/var | 300 Mo |
/usr | 2 Go |
/home | 100 Mo par utilisateur |
Figure 9 Pour un serveur
Par la suite, nous allons mettre en oeuvre la configuration proposée dans le premier exemple. (C'est le plus simple :p)
La procédure d'installation vous présente maintenant à l'écran la table de partition actuelle de votre disque dur. La première ligne correspond au disque dur, et les lignes suivantes constituent la liste des partitions. Pour chaque partition, il est indiqué :
Si un Windows est installé sur votre disque dur et que sa partition occupe tout le disque dur, alors il va falloir réduire la partition Windows pour libérer de l'espace à la fin du disque pour installer les partitions Linux.
Déplaçez-vous vers le bas jusqu'à sélectionner la partition Windows puis appuyez sur Entrée. Vous accédez alors à un écran qui vous permet de changer les réglages de la partition. Sélectionnez Taille ; il vous demande la permission d'écrire les changements sur les disques avant de redimensionner les partitions ; répondez Oui. Ensuite, il vous dit quelle est la taille minimale possible (ce qui correspond à la taille occupée par les données existantes sur la partition Windows) et vous propose d'entrer la nouvelle taille que vous avez décidé d'allouer pour la partition Windows. Vous pouvez rentrer la taille en pourcentage de la taille maximale possible, mais je vous conseille plutôt de rentrer la vraie taille ; tapez par exemple 20.5 GB si vous avez décidé d'allouer 20,5 Go ou 800 MB si vous avez décidé d'allouer 800 Mo.
Sélectionnez maintenant la ligne correspondant à l'espace libre et appuyez sur Entrée.
Figure 9 Premier écran de la procédure de partitionnement
Choisissez ensuite l'action Créer une nouvelle partition. Il va alors vous demander :
Enfin, il vous affiche un écran qui récapitule les paramètres de la partition. Par défaut, il vous a probablement proposé de créer un système de fichier journalisé ext3 et / comme Point de montage. Sélectionnez la ligne Utiliser comme : système de fichier journalisé ext3, tapez Entrée puis sélectionnez espace d'échange ("swap"). Vous revenez alors à l'écran récapitulatif des paramètres de la partition. Si tout vous semble bon, sélectionnez Fin du paramétrage de cette partition ; sinon, modifiez les paramètres qui ne correspondent pas à vos souhaits.
Figure 10 Ecran récapitulatif pour la partition de Swap
Sélectionnez de nouveau la ligne correspondant à l'espace libre et appuyez sur Entrée. Choisissez ensuite l'action Créer une nouvelle partition. Il va alors vous demander les mêmes questions que précédemment :
Ensuite, il vous affiche l'écran qui récapitule les paramètres de la partition. Vérifiez :
puis sélectionnez Fin du paramétrage de cette partition.
Figure 11 Ecran récapitulatif pour la partition root
De retour à l'écran qui affiche la table des partitions, vérifiez que toutes les partitions sont à leur place, de la bonne taille et au bon format, puis sélectionnez Terminer le partitionnement et appliquer les changements.
Figure 12 Ecran récapitulatif de la future table de partition
L'écran suivant est important. C'est après avoir validé cet écran que les changements vont être appliqués et que les nouvelles partitions seront formatées. Il faut donc bien lire les explications des actions qui vont être entreprises ; il est encore temps de revenir en arrière, après ce sera trop tard ! Si tout a l'air bon, répondez Oui à la question "Faut-il appliquer les chgts sur le disque ?.
Figure 13 Ecran de confirmation
Il crée alors la nouvelle organisation des partitions et formate la partition de Swap et la ou les nouvelle(s) partition(s) Ext3.
Juste après, il enchaîne sur l'installation du système de base, c'est à dire un ensemble de paquets formant un système Debian minimum. Il n'y a rien à faire lors de cette étape... sauf patienter !
Figure 14 Installation du système de base
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